Comme chaque soir, tu es au bar, tu as les yeux rivés sur ton whisky pur malt. Ta vie est tellement monotone et tu n'as pas de solution pour arranger ce merdier dans lequel tu t'es fourré tout seul. Ta femme est morte il y a longtemps et tu n'as pas de solution pour aller mieux. C'est tellement compliqué.

Au fond de toi tu sais que Amanda serait très triste de te voir sombrer comme ça, qu'elle ne serait pas fière de toi et tu le sais très bien et c'est justement pour ça que tu picoles tant et plus. Il est difficile pour toi d'accepter la situation dans laquelle tu es ainsi que de vivre normalement.

Vous vous êtes réveillés tous il y a peu de cette cryogénisation. Tout le monde retrouvant de la famille et des amis. Tout le monde sauf toi. Heureusement la présence de Léo t'aide à songer à autre chose. Mais au fond tu es désespérément seul.

Et là alors que tu songes à tout ceci un petit gars se pose à côté de toi au bar, beau à tomber, jeune, très jeune, trop jeune et il commande à boire. Tu le dévisages longuement les joues rouges tout en soupirant.

« Bonsoir. » Tu dis gêné tout en fixant la jeune homme à tes côtés..

Tu sors des quarties de ton frère en soupirant. Tu aimais ta famille mais tu aimais aussi prendre du temps pour toi, t'isoler quelques temps comme tu le faisais avant. Mais les choses avaient changé, vous étiez maintenant obligés de vivre en communauté, les uns sur les autres et tu avais hâte de sortir histoire de voir autre chose que cet espace clos.

Avant de revenir dans tes propres quartiers, tu décides de faire un tour du côté du bar afin de te détendre un peu. Tu entres dans le bar et file directement au comptoir commandant une bière bien fraîche, ça faisait maintenant un moment que tu rêvais d'en boire une de nouveau.

Tu entends quelqu'un à tes côtés qui te salue. Tu tournes la tête pour découvrir un homme que tu avais déjà du apercevoir dans les premiers jours. Tu l'observes quelques secondes, surpris qu'il s'adresse à toi mais tu souris, ravi de pouvoir faire connaissance avec une nouvelle personne.

« Salut ! tu dis avec un petit sourire en le voyant gêné
Moi c'est Jonah... »

Tu tends alors la main histoire de faire bien les choses.

Tu poses tes yeux bleus sur le jeune homme à tes côtés. Il semble bien jeune comparé à toi. Une petite trentaine d'années peut-être un peu plus. Mais en tout cas tu es persuadé de l'avoir déjà croisé ici. Sans doute qu'ici dans l'abri tout le monde se connaît mais toi à force tu finis par ne plus savoir qui est qui.

Enfin mis à part Léodagan qui est devenu avec le temps un précieux ami pour toi. Toujours en train de te prendre pour le célèbre Boromir du Gondor de l'œuvre de Tolkien, au début ça avait eu le don de t'amuser mais maintenant tu as l'habitude, ce type est perché à deux milles après tout.

Et là tu poses tes yeux sur ce mignonnet à côté de toi qui te salue en se présentant puis il tend sa main dans ta direction, tu lui lances un sourire timide et tu serres sa main.

« Bernard enchanté mon gars. » Tu dis d'une voix douce. « Je crois bien que c'est la première fois que je te vois ici. Réelle première fois alors ? » Tu avances d'une voix douce tout en scrutant le jeune brun longuement...

Tu étais loin de connaître toutes les personnes présentes dans l'abri mais tu connaissais déjà quelques personnes dont celles qui ont reçu le rôle d'explorateur, tout comme toi. Bientôt, vous alliez devoir faire face ensemble à ce qui vous attendait dehors et tu appréhendais un peu ta première sortie. C'est un peu la raison de ta venue ici.

Et tu ne t'attendais pas à bavarder avec ce qui semble être le doyen de l'abri. Ca te faisait sourire, Vault Tec avait vraiment des choix particuliers. Mais peu importe l'âge de son nouveau compagnon de comptoir, l'important est que vous fassiez connaissance et que tu t'ouvres un peu aux autres, histoire de voir à qui tu avais à faire. Et puis les membres de Vault Tec semblaient avoir disparu, tu restais donc méfiant, déformation professionnelle très certainement.

Vous vous serrez la main quelques secondes avant que le robot nommé Curie dépose ta bière devant toi. Tu regardes la bouteille quelques secondes comme si c'était un objet précieux, ta première bière depuis 200 ans, tu allais la déguster. Tu en bois une première gorgée avant de la poser sur le comptoir, un air apaisé sur le visage. Bernard te demande donc si c'était la première fois que tu venais ici et tu hoches de la tête ne sachant quoi répondre dans la seconde, son regard sur toi te troublait. « Euh... ouais ! Première fois dans ce bar, pourtant j'ai toujours été un habitué de ce genre d'endroit. » Tu n'étais pas un alcoolique mais lorsque tu partais à l'autre bout du pays pendant des semaines, parfois les bars devenaient tes refuges et tu en profitais, après tout tu n'as jamais été mis dehors à coups de pied au cul, à part une fois mais ça comptait pas, ce n'était pas toi qui avait commencé. « Et toi ? Tu viens ici pour te cacher ou juste pour prendre du bon temps ? » tu demandes avant de boire une autre gorgée de ta bière.

Il est mignon ce petit jeune, tu n'as réellement aucune idée de son âge, à la regarder comme ça tu dirais la trentaine, mais tu te trompes peut-être. Pour tout dire, tu n'en sais vraiment rien. La seule chose que tu sais c'est qu'il te plaît bien et tu as beaucoup de mal à détacher tes yeux de sur ce jeune homme.

Tu l'interroges sur sa vie et sur le bar et il te répond que c'est sa première fois dans ce bar et que pourtant à la base c'est un habitué de ce style de lieu. Tu souris aussitôt tout en le scrutant longuement puis tu acquiesces.

« Je suis un habitué aussi. » Tu réponds simplement tout sourire. « Je suis ici pour décompresser. Je t'avouerai qu'imaginer ce qu'il se passe à la surface de la Terre ça me stresse pas mal... Donc je préfère picoler un grand coup plutôt que d'imaginer à la panique sur Terre. » Tu réponds en grimaçant. « Je sais que c'est pathétique et que picoler ne changera rien mais tu sais... Avec le temps on s'habitue à tout, ou presque. » Tu ajoutes en soupirant.

Oui on s'habitue à presque tout. Mais toi tu ne t'es jamais habitué à la mort de Amanda et sans doute qu'avec le temps tu ne t'habitueras pas non plus à cette nouvelle vie qui s'offre à vous. Décidément tu ne comprends toujours pas pourquoi tu as été choisi pour la cryogénisation. Tu ne comprends pas ton but dans cet endroit. Tu es professeur ça d'accord mais ... Qu'attend-on réellement de toi ? Tout ceci tu l'ignores.

« Et que fais-tu au sein de l'abri mon gars ? » Tu demandes d'une voix douce tout en scrutant le jeune brun à tes côtés...

Tu sens son regard de nouveau sur toi et tu ne peux pas t'empêcher de rougir maintenant. Mais merde c'était pas toi ça. Tu étais celui qui faisait rougir les autres mecs avec tes petites remarques bien senties. Mais non, il fallait que cet homme qui pourrait être ton père retourne la situation sans même le vouloir et te fasse rougir comme un ado en chaleur.

Tu es rassuré lorsqu'il t'avoue être aussi un habitué des lieux. Tu ne voulais pas qu'il pense que tu étais le genre de proivrot qui devait faire appeler un taxi au barman pour pouvoir rentrer chez lui. Tu connaissais tes limites. Tu comprends alors en l'entendant qu'il craint ce qui se passe sur la surface et à ces mots, tu bois une nouvelle gorgée car tu n'étais pas rassuré toi non plus. « Si ça peut te rassurer, je ne suis pas pressé de voir ce qu'il y a dehors même si je crève d'envie de sortir rien que pour me dégourdir les jambes, courir ou même voir la lumière du soleil ! » Tu fronçes les sourcils en l'entendant dire que c'était pathétique mais tu secoues la tête. « Hey, on est pas là pour se juger, tu veux boire un coup ? Et bien bois un coup. Bon après si tu crains le jugement divin là je peux rien pour toi mon vieux. » tu dis en rigolant mais tu sens bien que le plus vieux est blasé voire déprimé. « S'habituer n'est pas forcément une mauvaise chose, il faut juste, parfois, se remettre un peu en question. » Tu avais l'âme d'un philosophe ce soir et à cette idée tu avais envie de rire mais tu te retiens car tu le sens déprimé le gars.

Au final, tout ça te faisait réflechir. Pour quelles raisons vous avaient-ils choisi vous si c'était pour disparaître ? Est-ce qu'ils sont partis définitivement ou allaient-il revenir d'ici quelques temps ? Trop de questions se bousculaient dans ta tête mais tu es interrompu par ton compagnon de boisson qui te demandait quel était ton rôle dans l'abri. Tu hausses les épaules. « Explorateur, j'en ai de la chance n'est-ce-pas ? Le rôle rêvé pour mourir d'un truc idiot dès la sortie de l'abri... Enfin je parle de mon frère là, moi je pense que je peux me débrouiller un minimum mais l'inconnu m'inquiète un peu à vrai dire. Et toi ? Me dit pas agent technique sinon j'aurai vraiment de la peine pour toi vieux. » tu lui dis en souriant.

Tu le vois rougir et tu le trouves magnifique lorsqu'il a les joues rouges comme ça. Du coup tu l'incites à continuer en posant ta main sur sa cuisse en le scrutant longuement juste pour voir s'il va t'envoyer chier ou non.

Vous parlez du monde dans lequel vous vivez et plus précisément de cet abri, tu lui confies être quelque peu stressé par ce monde là et l'homme te dit qu'il en est de même pour lui bien qu'il a envie de se dégourdir les jambes, tu souris faiblement en acquiesçant tout en posant tes yeux sur lui.

« Un peu la même. J'ai follement envie de voir le monde, savoir ce qu'il est devenu et si la nature a reprit ses droits... Mais d'un autre côté je me dis que ce serait tellement horrible si par exemple la nature a reprit ses droits et que les bestioles que nous connaissons ont mutés ou quoi... Je dois avouer que ça me stresse. » Tu dis en te mordillant la lèvre inférieure. « Et bien merci de ne pas me juger mon beau. » Tu dis en souriant lorsqu'il t'assure qu'il ne te jugera pas. « Je pense que tu as raison. Mais c'est chose difficile par les temps qui courent. » Tu dis sombrement en soupirant.

A la suite de ça tu demeures silencieux tout en buvant un peu de ta boisson puis tu finis par reprendre la parole en lui demandant ce qu'il fait au sein de l'abri. Il te répond alors qu'il est explorateur et tu grimaces aussitôt en notant bien dans un coin de ta tête qu'il a de la famille ici. Puis il te demande ce que tu fais toi aussi ici.

« Hm. Non pas agent technique ne t'en fais pas. A vrai dire, je suis professeur. J'enseigne aux quatre à douze ans. » Tu réponds en souriant au jeune brun à tes côtés. « Alors tu as de la famille ici... Je trouve ça cool ! J'aurai aimé avoir du monde moi aussi ici. Mais mis à part les amis que j'ai pu me faire je n'ai plus personne. » Tu dis en souriant faiblement. « Ton frère est explorateur aussi ? » Tu demandes curieux...

Tu étais tout intimidé par cet homme qui avait décidé de te tester en posant sa main sur ta cuisse. Tu observas cette main pendant un court instant, n'en revenant pas du culot qu'il pouvait avoir mais bizarrement ça te plaisait. Tu laissas donc la main où elle était sans pour autant y faire attention, tu comptais gérer ça plus tard, tu étais encore trop surpris pour prendre une décision.

Il était inquiet quant à la vie dehors et à vrai dire il fallait être fou pour penser que tout se passerait bien lorsqu'ils viendraient à sortir à la surface. Vous n'aviez aucune donnée sur le monde extérieur, étions-nous les seuls à avoir survécu dans un abri ? Beaucoup de questions restaient sans réponses et le seul moyen d'y répondre était de partir en exploration, et ça c'était ton rôle. Autant dire que tu avais la pression. Il te remercia de ne pas le juger, tu hausses les épaules, c'était naturel. « Si les choses étaient si faciles, la vie ne vaudrait peut-être pas le coup d'être vécue. » que tu dis avant de boire une gorgée de ta bière.

Il finit par te dire quel était son rôle ici, non sans avoir observer sa petite grimace lorsque tu lui annonces que tu es un explorateur. Était-il inquiet ? Ou alors c'était tout autre chose, tu n'en savais rien. Un professeur donc. Intéressant. « Oh dans ce cas tu vas enseigner à mon neveu qui est ici aussi. » Il semblait se réjouir pour toi du fait que tu ais de la famille ici. Tu fais une petite moue, oui tu avais sûrement de la chance comparés à ceux qui avait perdu leur famille avant d'arriver ici, autant dire que tu n'aimais pas vraiment t'en vanter. « Ouais, je suis ici avec mon petit frère, son mari et leur fils donc.  » Il te confie alors qu'il n'avait plus personne à part quelques amis qu'il a pu se faire dans l'abri et tu te sens véritablement désolé pour lui, posant une main sur son épaule comme pour lui montrer un quelconque soutien. Il s'interroge alors sur le rôle de ton frère et tu ne peux pas t'empêcher de lever les yeux au ciel. « Explorateur ouais, je me demande sur quels critères parce que je ne donne pas cher de sa peau s'il devait sortir avec quelqu'un d'autre que son mari ou moi. Il serait du genre à courir dans tous les sens à la moindre contrariété. » Tu finis par rire en imaginer la scène parce qu'en vrai ce serait drôle à voir mais vu dans le monde dans lequel vous évoluez, faire le con n'était peut-être utile à la survie.

Tu es étonné de constater qu'il ne repousse pas le moins du monde ta main lorsque tu en vins à la poser sur sa cuisse. Garçon facile ? Ou bien simplement du tactile ? Tu n'en sais rien en tout cas tu apprécies qu'il ne te repousse pas.

Et pour le moment vous discutez ensemble toi et lui. Jonah semble détendu avec toi, à l'aise et tu apprécies ça au moins ça te prouve que tu n'es pas tant rouillé que ça et que tu arrives encore à socialiser correctement ce qui est carrément rassurant toi qui doutes régulièrement de ta personne et de tes capacités à te tisser des liens.

« Tu as probablement raison mon mignon. » Tu dis dans un sourire tandis que ton mignon te dit que si les choses étaient trop simples la vie ne vaudrait pas le coup d'être vécue.

Et sur ça il a entièrement raison le beau. Mais par les temps qui courent on ne peut pas vraiment dire que la vie vaut vraiment la peine d'être vécue. C'est vrai quoi. Vous êtes enfermés dans un abri, perdu dans un trou tous ensemble sans respirer l'air frais de l'extérieur. Sans pouvoir vous dégourdir les jambes. On ne peut pas dire que la vie soit belle ou même agréable à l'heure actuelle. Mais vous tenez le coup.

« Ton neveu ? Oui probablement. Qui est-ce ? » Tu demandes surpris tu ne t'attendais pas à ce que son frère soit père.

Puis vous discutez et il t'apprend qu'il a de la famille ici contrairement à toi. Un frère, un beau frère et un neveu, tu lui souris tendrement, trouvant ceci génial qu'il ai de la famille, des personnes sur qui il peut compter en cas de besoin. Toi malheureusement tu n'as pas cette chance et ça te déprime énormément.

« Je trouve ça cool que tu aies du monde autour de toi. » Tu dis au jeune brun que tu scrutes longuement.

Et le voilà qui te parle de son frère pour qui il semble avoir énormément de tendresse. Il te dit qu'il est effectivement explorateur et qu'il se demande bien comment il peut l'être parce qu'apparemment le petit ne semble pas avoir les qualités requises pour l'être. Tu souris trouvant ce gamin amusant sans même le connaître puis tu acquiesces.

« Tu parles de ton frère avec beaucoup de tendresse. Vous semblez extrêmement proches. » Tu remarques en souriant...

Garçon facile peut-être pas mais avoir le droit à un peu de tendresse après 200 ans de cryogénisation n'était pas à exclure. Et puis ce n'était qu'une main posée sur une cuisse, rien de bien alarmant, du moins pour le moment. Et en effet, tu es à l'aise, tu as trouvé un petit moment dans cet enfer ambiant pour penser un peu à toi et à te détendre un peu, chose que tu aurais pensé impossible en te réveillant ici. Optimiste de nature, tu pensais vraiment qu'il fallait profiter de chaque bon moment afin d'avancer. Ressasser les mauvais souvenirs était un frein.

Il te donne raison en t'appelant son mignon et encore une fois tu rougis comme un ado. A quoi est-ce qu'il jouait exactement ? Il tentait de te draguer ? Parce qu'il en avait connu des plus subtiles, mais au moins il savait à quoi s'attendre. Il pouvait sûrement être ton père et rien que d'y penser ça te fout les jetons et tu te raidis légèrement.

Il te demande alors qui était ton neveu. « Le petit Sevan, il a cinq ans toujours en train de courir partout, un vrai petit monstre. » Mais tu l'adorais ce petit monstre, tu adorais lui offrir le dernier jouet à la mode dans le dos de ses parents, le garder une journée et l'emmener à la première fête foraine trouvée. Mais tout ça n'était plus possible et déjà que tu trouvais cela horrible d'être enfermé alors tu imaginais pour un enfant de cet enfant en plein épanouissement. Tes expéditions tu allais les faire en partie pour lui, pour essayer de trouver un nouveau moyen de vivre pour les gosses comme Sevan. Ton sourire se fane lorsque tu vois Bernard complètement déprimé. « Oui c'est plutôt pas mal après je n'ai pas ma famille à moi. Ils sont tous les trois, moi je suis la cinquième roue du carrosse tu vois le genre ? » Donc oui c'était cool d'avoir sa famille auprès mais quand on était soi-même seul, cela n'était pas plus réconfortant.

Tu souris encore lorsqu'il te demande que vous aviez l'air d'être proches, toi et Killian. « Nos parents sont morts lorsqu'il était encore tout jeune, je l'ai donc élevé en arrêtant mon boulot quelques temps car j'étais beaucoup sur les routes. La mort de nos parents a été une épreuve mais ça nous a énormément rapproché malgré nos 17 ans d'écart. C'est un peu comme mon bébé, bébé que j'ai du mal à voir grandir mais c'est comme pour tous les parents il paraît. » tu dis blasé.

Le draguer ? Est-ce réellement ce que tu fais ? Tu ne sais rien mais tu reconnais bien qu'il y a de l'idée là-dedans. Ta façon de lui caresser la cuisse, de le faire rougir ou encore de lui dévorer les deux yeux c'est un peu ta façon subtile de le draguer et de le mettre en appétit.

Maintenant est-ce que tu feras quelque chose ce soir ? Non. Tu en doutes en tout cas. Ce type est magnifique, beau à tomber et vraiment intéressant mais tu doutes sincèrement conclure quoi que ce soit avec lui. Pas ce soir et surtout pas maintenant alors que tu penses beaucoup trop à Amanda encore.

Tu as besoin véritablement d'y voir beaucoup plus clair dans ton esprit avant de t'engager dans quelque chose de nouveau. Et quand bien même Jonah te plaît tu sais qu'à l'heure d'aujourd'hui tu serais incapable de lui donner ce qu'il attend. T'as besoin de temps pour ces choses là, de temps et d'énergie et tout ça tu n'en as pas encore assez à l'heure d'aujourd'hui.

Et de toute façon tu sais que trop bien que c'est lorsqu'on se presse que l'on fait des conneries et justement tu ne tiens pas à en faire. Donc tu prendras ton temps avec lui, tu attendras le temps qu'il faudra pour que ça aille éventuellement plus loin entre vous. Tu ne veux pas te prendre la tête et tu ne veux pas prendre le risque de le blesser d'une quelconque façon que ce soit.

« Oh oui Sevan je vois parfaitement de qui il s'agit. Cinq ans, blond aux yeux bleus. Oui il est dans ma classe. Adorable ce gosse. » Tu dis en souriant au mignon à tes côtés. « Du coup oui je connais ses pères. Enfin l'un d'eux. Siobhàn, le deuxième père je ne le connais pas, je ne l'ai pas encore croisé. » Tu ajoutes d'une voix douce.

Vous parlez de sa famille et il te confie qu'il n'a pas sa propre famille a lui ce qui semble réellement le déprimer, tu soupires alors tout en tapotant sa cuisse tendrement tout en plongeant tes yeux bleus sur lui.

« Je vois oui. J'ai le même ressenti que toi mon beau. Moi-même je n'ai pas de famille, pas d'enfants ni rien.... Et bon j'ai soixante-deux ans. Dans ton cas tu as largement tout le temps pour fonder ta famille, tu n'as pas l'air bien vieux... Mais dans mon cas à moi c'est beaucoup plus compliqué. » Tu dis en grimaçant. « Enfin tout ça pour dire que je comprends parfaitement ce que tu ressens. » Tu ajoutes en faisant la grimace.

A la suite de ça il te parle de son frère dont il semble très proche et il te donne des informations supplémentaires expliquant être orphelin depuis longtemps et qu'il a dû s'occuper de son petit frère tout seul ce qui n'a sans doute pas dû être facile à gérer pour lui. Tu grimaces aussitôt tout en le scrutant longuement.

« Et qui s'occupe donc de toi Jonah ? Tu as toi qui t'occupe de ton frère, son mari aussi sûrement.. Mais qui veille sur toi ? Qui s'occupe de toi ? » Tu demandes curieux tout en le scrutant longuement. « Tout le monde a le droit d'avoir cette personne qui veille sur nous, qui s'occupe de nous et nous rappelle sans cesse que l'on est la personne la plus importante de son existence... Je pars du principe que lorsqu'on a trouvé cette personne on a réussi notre vie. Alors toi, as-tu trouvé cette personne ? Un homme ou une femme qui te fait te sentir différent ? Que quand tu vois cet homme ou cette femme tu te sens complet, entier, épanoui et heureux dans tes baskets ? Cette personne qui, quand tu couches avec elle, tu n'es pas seulement excité tu es en extase totale. As-tu cette personne ? » Tu ajoutes en soupirant. « Excuse moi je suis sans doute un petit peu trop romantique.. Mais je pars du principe que le véritable amour a beaucoup trop d'importance dans une vie pour qu'on le néglige. Et vu combien tu sembles adorer ton frère je me dis que tu mérites d'avoir cette personne dans ta vie. Ce véritable grand amour dans ta vie. Hors quand je t'entends parler j'ai surtout l'impression que l'amour de ta vie c'est ce frère dont tu me parles.... Et ne le prends pas mal mais je trouve ça triste parce que même si je ne te connais pas depuis bien longtemps je pense que tu as droit de trouver une personne qui t'aime comme toi tu aimes ton frère. » Tu continues en soupirant. « Enfin, tu vois ce que je veux dire ? » Tu demandes en rougissant...

Et là tu espères juste ne pas avoir été trop loin dans tes mots, que tu n'as pas dépassé les bornes...

Malgré le léger malaise que tu avais pu ressentir un peu plus tôt, tu t'étais habitué à cette main, tu n'y faisais plus vraiment attention, à vrai dire tu te concentrais sur cette conversation qui était bien plus profonde que tu n'aurais pu le penser en entrant dans ce bar.

Mais il faut dire que Bernard était un mec qui disait des choses intéressantes et parfois cela faisait du bien de ne pas dire cinq conneries à la minute juste pour montrer qu'on avait de la répartie alors que ça reflétait juste un mal-être. Ouais, tu étais assez lunatique au fond mais tu ne le montrais que très rarement. Toi tu étais l'optimiste de la famille, celui sur qui on comptait pour trouver une solution et parfois ça pesait lourd sur tes épaules. Tu faisais le clown mais parfois tu n'en menais pas large. Tu te devais de rester fort vu le métier que tu faisais autrefois. C'est drôle tu te dis autrefois mais concrètement tu as dormi 200 ans, mais pour toi, tu étais encore Marshal il y a deux semaines. Cela allait te donner un sérieux mal de crâne si tu continuais à penser à tout ça.

Pour le moment, tu étais en compagnie de cet homme, plus vrai que nature. Son pessimisme ne te faisait pas peur et tu trouvais vraiment cela courageux de le reconnaître, tu savais déjà que c'était quelqu'un d'honnête et de réaliste ce qui te plaisait vraiment, toi qui souvent tout l'inverse. Vous sembliez avoir des caractères complètement opposés et pourtant cela ne te dérangeait pas plus que ça, au contraire. De là à imaginer quelque chose de plus poussé, tu n'en savais rien, tu étais en plein doute. Pas sûr qu'un type de sa trempe veuille s'enticher d'un plus si jeune con comme lui.

Tu l'entends parler de Sevan et hoches de la tête, c'était bien lui. « Ouais j'envie ses parents d'avoir un gosse aussi adorable. » tu dis l'air un peu mélancolique. Tu étais rendu à un âge où tu aurais du avoir des enfants, mais ce n'était pas le cas. C'était peut-être pas plus mal après tout, tu n'étais peut-être pas capable d'assumer un gosse, du moins le tien. C'était quand même un peu une excuse foireuse quand tu sais que tu as élevé Killian, mais là n'était pas la question. Il te confie alors qu'il ne connaissait pas encore Siobhan et tu lâches un petit ricanement. « T'as rien perdu crois moi. » Tu ne voulais pas entrer dans les détails, tu essayais déjà de te montrer respectueux envers ton beau-frère et c'était déjà beaucoup pour toi.

Alors comme ça, il n'avait pas d'enfant, ni de famille même en dehors de cet abri. Tu ressens une profonde tristesse car tu as du mal à imaginer une vie sans famille. Tu l'écoutes religieusement avant de grimacer légèrement. « Arrête de me flatter mon vieux, je vais sur mes quarante ans alors avoir un gosse maintenant et surtout dans ce contexte, je crois qu'on va oublier l'idée. Alors oui, il n'y a pas d'âge pour faire ce qu'on veut mais il faut être réaliste, j'ai plus de chances de mourir dehors que d'avoir un enfant ici un jour. » tu étais plus sec dans tes mots, un peu malgré toi mais cela restait un sujet un peu délicat pour toi.

Bernard part alors dans une tirade que tu n'oses même pas interrompre tellement il l'air totalement inspiré ou quelque chose comme ça. Ce qu'il te dit te touche plus que tu ne l'aurais pensé. Ça te faisait mal de le reconnaître, mais tout ce qu'il te disait était vrai. Jamais tu ne t'étais posé un seul instant, ta famille passait tout le reste et avant toi-même. Et surtout, Killian prenait une place tellement importante dans ta vie qu'il était devenu ta raison de vivre. Un psy te dirait sûrement que c'était limite malsain mais devant toi ne se trouvait que Bernard qui venait de te clouer littéralement le bec, c'est dire que c'était grave. « Je... C'est moi où tu viens carrément de m'analyser là ? Tu arrondissais tes fins de mois en jouant le psy ? » tu ricanes en te détournant légèrement, te dégageant par la même occasion de la main de ton voisin. Tu ne lui en voulais pas, tu ne supportais juste pas que tu sois si facile à lire, tu te sentais vulnérable et tu détestais ça. « Ton histoire du grand amour c'est bien, ça fait rêver, tu en parles comme si tu l'avais vécu et je pense ne pas me tromper en disant que tu as vécu une histoire comme celle-ci. Et quand je te vois avec cet air abattu, je me doute que ça ne s'est pas terminé comme tu l'aurais voulu. Voilà pourquoi le grand amour comme tu dis, c'est pas quelque chose derrière laquelle je cours. » Courir après un truc pour t'étaler comme une merde derrière, ça t'était arrivé une fois mais pas deux. Tu t'étais fermé en l'espace de quelques secondes, tu avais encore des progrès à faire et tu ne voulais pas que Bernard pense que c'était de sa faute, t'avais encore du boulot.

Il est complètement seul le petit mec à tes côtés, il a sa famille bien sûr mais au fond tu ressens bien qu'il a comme une sorte de vide au fond de lui-même et ça te fait du mal pour lui parce qu'au fond de toi c'est exactement ce que tu ressens depuis que ta Amanda t'a quitté. Tu te sens seul, en replis et puis tu as peur aussi.

Peur de retomber amoureux et qu'une tragique misère se retrouve à nouveau à te tuer de l'intérieur. Tu n'es pas prêt à ça à nouveau. La mort de Amanda remonte à bien longtemps mais au fond de toi c'est comme si ça venait tout juste de se produire et tu n'es pas vraiment sûr de pouvoir supporter ça encore longtemps.

Il te parle de son neveu dont il semble terriblement fier et tu souris sans rien répondre puis il te parle des pères de ce petit ange et quand il te parle de son beau frère tu sens tout de suite qu'il est quelque peu tendu tu comprends donc bien vite que le sujet du beau frère est très clairement à éviter parce qu'à l'évidence ils ne s'entendent pas.

Alors vous parlez d'enfants, de son éventuel avenir en tant que père et Jonah ne semble pas confiant à ce sujet. Il te confie son âge approximatif et tu tires la tronche ne t'attendant pas à ce qu'il soit si vieux alors qu'il te paraît tellement jeune. Et tu es surpris ça n'en fait aucun doute.

« Même si les temps actuels ne sont pas favorables pour mettre au monde un enfant je pense qu'il y a toujours de l'espoir mon beau. Bien évidemment à l'heure d'aujourd'hui pour avoir un gosse il vaut mieux être hétéro parce que les centres d'adoption n'existent sûrement plus... Mais il y a toujours des possibilités. » Tu dis en souriant au jeune brun.

Mais bien sûr tu ne sais pas qu'il est complètement gay et que donc avoir un gosse avec une femme promet d'être compliqué pour le mignonnet. Mais ça c'est encore une autre histoire. Alors tu tentes des paroles rassurantes, tu tentes de l'apaiser dans ses craintes, tu tentes de lui faire comprendre qu'il a droit au bonheur véritable comme son frère semble y avoir eu droit. Mais voilà en entendant les mots de Jonah tu rougis quelque peu embarrassé.

« J'ai toujours été doué pour observer les gens... Donc psy non je n'ai jamais... Mais je ne fais seulement que te regarder et ça se ressent bien que tu n'as jamais goûté à l'amour avec une personne. Je ne te connais que depuis une heure à tout casser et pourtant j'ai l'impression de te connaître depuis des années. » Tu dis gêné tout en ricanant nerveusement. « Je tiens cependant à dire que tu m'as bien cerné moi aussi.. J'ai effectivement connu l'amour mais comme tu l'as sous entendu ça ne s'est pas très bien passé. Ma douce a disparue depuis longtemps mais je continue à vivre pour elle. Elle aimerait sûrement que je refasse ma vie avec une personne digne et distinguée... Mais pour l'instant j'en suis incapable. Chaque chose en son temps. » Tu dis en soupirant. « Enfin tout ça pour te dire mon beau Jonah que même si l'amour peut faire souffrir lorsqu'il s'en va il n'en reste pas moins que c'est la plus belle chose que l'on a sur Terre alors au lieu de fuir l'amour comme tu le fais depuis visiblement un long moment tu devrais t'accorder le droit d'offrir ton cœur et ton corps a une personne. Je te le dis par expérience. Parce que c'est beau. » Tu ajoutes en fixant le brun tout en haussant des épaules.

Tu termines alors ton whisky pur malt et tu payes Curie qui encaisse les capsules que tu viens de lui donner, monnaie de votre monde actuel. Tu te tournes avec elle en lui commandant la même boisson et tu recommandes la même chose pour Jonah tout en te tournant vers elle.

« Tu as le droit au bonheur mon beau. Personne ne t'oblige à être constamment parfait. Tu as sans aucun doute été un frère, un père et également une mère formidable pour ton petit frère mais tu as le droit d'avoir envie et besoin qu'une personne prenne soin de toi en retour. » Tu conclues au jeune homme tout en lui souriant.

Et il semblerait d'ailleurs que tu aies toi-même envie de prendre soin de lui et qu'en plus tu aies envie qu'il en aie lui-même envie que tu prennes soin de lui. Oui il se passe quelque chose ce soir entre toi et ce mignonnet que tu ne saurais expliquer et qui te met réellement dans tous tes états...

Entouré mais seul, telle était l'histoire de ta vie. Cela t'arrivait d'y penser parfois et c'est souvent dans un bar que cela se terminait, à boire plus qu'il ne fallait pour oublier ta solitude. Pathétique n'est-ce pas ? Parfois il t'arrivait de te demander comment les choses se seraient déroulées si vos parents n'étaient pas morts si tôt et qu'ils avaient été là pour élever Killian. Tu aurais sûrement fais ta vie mais tu ne serais pas devenu celui que tu es maintenant. Tout aurait été différent, la vie pouvait être bizarre parfois.

Avoir des enfants par les temps qui courent n'était pas ce que tu souhaitais même si tu avais toujours voulu être père. Mais il fallait être réaliste, avec tout ce qu'il se passait et tout ce que tu ne savais pas, il fallait vraiment être inconscient ou fou pour décider d'avoir un enfant maintenant. Il fallait déjà s'occuper de ceux qui étaient déjà là et qui n'étaient pas du tout prêt à affronter la vie dehors. Entendre Bernard te dire qu'il y avaient sûrement des possibilités te fit rire. Les rôles s'étaient inversés en peu de temps. Toi l'optimiste, te faisait rassurer par le mec le plus pessimiste de l'abri, un comble. « Ouais mais comme tu l'as dis, les choses sont plus faciles lorsqu'on est hétéro, hors c'est pas mon cas donc tu vois où est le problème. » Mais cette histoire d'enfant était vraiment la dernière chose à laquelle tu voulais penser là maintenant.

Tu rougis en l'entendant. En effet, tu n'étais pas un habitué des histoires d'amour, tu fuyais comme la peste tout ce qui était relation suivie, ça te faisait peur mais tu serais bien incapable d'expliquer le pourquoi du comment. « Je ressens la même chose, je te parle comme si je parlais à quelqu'un que je connaissais depuis longtemps. Mais j'avoue que tu puisses lire en moi comme ça, aussi facilement, c'est aussi fascinant que flippant. » tu dis en grimaçant. Tu avais l'habitude de jouer un rôle, de te voiler la face et le simple fait de te faire démasquer par quelqu'un qui ne te connaissait pas plus que ça, ça te faisait vraiment peur. Tu lui souris tristement lorsqu'il parle de celle qu'il a aimé, tu n'osais pas imaginé ce qu'il avait du ressentir ou même encore aujourd'hui. « Désolé pour toi mon vieux. » Parce que tu ne pouvais rien dire de plus, encore moins que tu comprenais car ce serait mentir. C'est en partie pour cela que tu fuyais l'amour comme il était en train de te dire en ce moment même. C'était un télépathe ou bien... ? Tu ne peux t'empêcher de rougir -encore, ça devenait une habitude extrêmement gênante- en l'entendant parler aussi librement de ces choses qu'était le véritable amour. Toi la seule idée que tu t'en faisais était l'aspect charnel alors c'était dire. Il te paie une autre bière et tu le remercies d'un signe de tête et puis tu ne t'étais même pas rendu compte que tu l'avais terminée.

Tu l'observes un peu à la dérobée, enfin tu essaies car ton regard se fait insistant sans que tu ne le veuilles vraiment. Il avait quoi 24 ans de plus que toi en comptant rapidement, ça pourrait être carrément ton père mais il y avait ce truc qui faisait que cette histoire d'âge passait en second plan. Il te comprenait, lisait en toi si facilement que tu avais l'impression qu'il te connaissait mieux que tu te connaissais toi-même. C'était horriblement gênant mais en même temps cela te donnait envie d'en savoir plus sur lui, de passer plus de temps avec lui car tu savais que tu ne t'ennuierais jamais. Tu finis tout de même par lever les yeux au ciel en l'entendant dire que tu avais droit au bonheur. « Si tu le dis... » tu rigoles doucement mais il avait raison mais tu ne voulais pas l'admettre, tu préférais en rire. « Hey dis moi le droïde... tu sais où je pourrais trouver quelqu'un qui pourrait prendre soin de moi ? Pas de réponse hm... Je dois être un cas désespéré alors ! » Tu voulais toujours avoir l'air d'être celui qui se fout de tout, une excellente diversion.

Tu lis en lui comme dans un livre ouvert et là tu vois bien que cette technique d'auto défense qu'il a à vouloir sans cesse veiller sur les autres c'est juste sa façon à lui pour ne pas se retrouver seul. Il a constamment veillé sur son frère pour s'assurer que ce petit ne manque de rien et maintenant son frère est marié et père et sans doute que pour Jonah c'est un déchirement parce qu'il doit avoir l'impression que son bébé n'a plus besoin de lui. Tu peux comprendre sa peine et sa tristesse.

Alors vous parlez et tu l'analyses complètement sur tous les points et il te dit que le fait est que tu lises aussi facilement en lui est flippant mais aussi fascinant tu souris alors tout en caressant sa cuisse tendrement.

« Il faut bien que quelqu'un lise en toi et comprenne ce dont tu as besoin Jonah. » Tu dis tendrement au jeune homme face à toi.

Puis vous parlez de ta femme et il te dit être désolé pour ce que tu as vécu, tu lui souris en le scrutant longuement de tes grands yeux bleus puis tu soupires.

« Ce n'est rien... Enfin façon de parler. Tu sais ça remonte à loin maintenant. Et je sais que de là où elle est elle n'aime pas que son mari picole plus que de raison. Elle doit vouloir que je me remette et que je vive plus sainement. C'était une femme distinguée et généreuse qui accordait beaucoup d'importance au bonheur des autres. Une femme qui prenait du temps pour chaque personne, pour leur apporter bonheur et affection. Du coup me voir dans cet état tel que je la connaissais ça doit la rendre malade. » Tu dis dans un faible sourire.

Et là tu tentes de le convaincre qu'il a droit au bonheur et il te répond faiblement en te demandant ensuite où il peut trouver quelqu'un qui peut prendre soin de lui. Tu lui souris alors qu'il réagit à ton manque de parole en te disant qu'il doit être un cas désespéré, tu secoues aussitôt la tête tout en serrant sa cuisse plus longuement.

« Ici dans cet abri tu peux facilement trouver quelqu'un qui veillera sur toi et te traitera comme la plus belle chose du monde. Et si jamais tu ne trouves pas et bien moi je peux veiller sur toi. » Tu dis en rougissant. « Je ne serai pas embêté de pouvoir veiller sur une personne comme toi. Nous sommes semblables sur beaucoup de choses alors si tu veux que quelqu'un veille sur toi moi je peux le faire. » Tu dis en souriant tout en venant caresser sa joue.

Voilà l'offre est lancée et maintenant tu attends de voir comment il va réagir...

Il te caresse de nouveau ta cuisse en disant qu'il fallait bien que quelqu'un lise en toi, histoire de savoir ce dont tu avais besoin. Tu regardes de nouveau cette main et tu sens à la fois de la gêne mais aussi un plaisir que tu n'aurais pas cru ressentir. Mais tu te concentres sur ce qu'il était en train de te dire. Il n'avait pas tort et encore une fois, tu ronges ton frein car ce mec a le don de te balancer des vérités dans le coin dans la gueule et les entendre de la bouche d'un autre c'est toujours un peu vexant surtout quand on tient à son amour propre surtout comme toi.

Il te parle alors de sa femme et te confie qu'elle est décédée depuis un moment déjà, tu évites de lui demander depuis combien de temps car tu vois, à son air triste, qu'il est encore profondément touché par cette perte. Tu l'écoutes parler en posant ta main sur la sienne, tu te voulais réconfortant, ce ne devait pas être facile d'en parler même bien des années après. « Comme tu m'en parles, ça devait être une femme exceptionnelle. Vous avez eu beaucoup de chance de vous avoir car tu es un gars bien toi aussi. Mais tu trouveras quelqu'un tout aussi bien j'en suis sûr, qui ne la remplacera jamais bien sûr mais au moins pour soulager ta peine. » C'est un peu le but que tu t'étais fixé avec Killian et tu ne t'en es pas trop mal tiré puisque ton petit frère était maintenant marié et père.

Tu te pensais désespérément seul mais il te faisait comprendre que c'était tout l'inverse que tu trouverais quelqu'un ici. Tu ricanes doucement, décidément vous étiez fait pour vous entendre. « Ouais peut-être, je lui souhaite bon courage car je suis parfois pas facile à vivre ! » Alors que tu avais posé ta question à Curie qui semblait avoir bugué, il répondit à sa place te prévenant que si tu le bien, il veillerait sur toi. Tu rougis légèrement et tu secoues légèrement la tête, un peu confus. « Ne te sens pas obligé, je ne veux surtout pas t'inspirer de la pitié... » tu dis avant de croiser son regard de nouveau et de sourire tendrement. « Mais ça ne veut pas dire que je suis contre l'idée... » tu laisses sous entendre, finissant ta boisson. Tu finis par te lever et passes la main dans son dos, te penchant sur lui. « Il est temps pour moi de rentrer dans mes quartiers mais merci pour le verre... » tu lui souffles avant de prendre la direction de la sortie. Qu'est ce que tu fais, tu te retournes une dernière fois avant de sortir ? Non ? Tu finis par te retourner un court instant et croises son regard une dernière fois avant de poursuivre ta course. Et ça finit dans la porte bien entendu, porte que tu n'avais pas vu venir, trop occupé à faire tes oeillades. Tu te sens stupide et tu finis par fuir, espérant que personne t'ait vu. « Quel con... » tu soupires en arrivant dans tes quartiers.